La résistance aux antimicrobiens (RAM), la capacité croissante des bactéries à résister aux antibiotiques, est une crise silencieuse qui compromet les progrès accomplis en matière de santé mondiale, notamment dans le domaine de la santé sexuelle, maternelle et néonatale. Cette note d’orientation de l’UNFPA souligne le fardeau disproportionné que représentent les femmes et les nouveau-nés, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire, où l’accès aux antibiotiques essentiels et aux soins de santé de qualité reste limité.

Le rapport met en évidence la façon dont la résistance aux antimicrobiens alimente un cercle vicieux : les infections sexuellement transmissibles (IST) non traitées augmentent le risque de complications maternelles et néonatales, tandis que les infections résistantes aux médicaments pendant la grossesse et l’accouchement peuvent avoir des conséquences dévastatrices comme la mortinatalité et la mortalité néonatale. L’absence de traitements efficaces met non seulement en danger la vie des personnes, mais met également à rude épreuve les systèmes de santé et les économies.

L’UNFPA appelle à une action urgente et globale pour faire face à cette menace cachée. Il est essentiel de renforcer les systèmes de santé, d’améliorer la prévention et le contrôle des infections et de promouvoir une utilisation responsable des antibiotiques. En outre, il est essentiel d’investir dans la recherche, la surveillance et l’éducation pour lutter contre la RAM et garantir un avenir plus sain pour tous.