L’augmentation des taux mondiaux de césariennes est débattue en raison des preuves selon lesquelles les césariennes médicalement inutiles sont associées à de pires résultats pour les mères et leurs enfants. Il existe un consensus sur le fait que les césariennes sont surutilisées dans certains pays et sous-utilisées dans d’autres. Comme le rapportent Ties Boerma et ses collègues dans ce Lancette Série sur l'optimisation du recours à la césarienne, il existe des disparités inacceptables : taux de césarienne de 44% en Amérique latine et dans les Caraïbes contre 4% en Afrique occidentale et centrale. Des défis sont apparus alors que les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire tentent de remédier à l’accès insuffisant aux césariennes. L'investissement dans la formation de la main-d'œuvre et dans les installations visant à accroître l'accès aux césariennes peut entraîner une culture de l'intervention chirurgicale qui conduit à des variations au sein des pays entre les riches urbains qui accouchent dans des établissements privés où les taux de césariennes sont élevés et les ruraux pauvres sans accès à la procédure. Cette situation nécessite des stratégies nationales et régionales spécifiques pour lutter contre ces inégalités.