Tour d’horizon de la recherche sur la santé maternelle et néonatale – mars 2025

Par : Secrétariat d’AlignMNH

30 mars 2025

Résumé

Consultez notre synthèse de mars 2025 de six publications récentes sur la santé maternelle et néonatale. Les publications de ce mois-ci incluent les dernières recherches publiées sur : les femmes enceintes et la surveillance du paludisme en RDC ; une étude de régression géospatiale sur la mortalité périnatale en Afrique subsaharienne ; un diagnostic assisté par IA pour les nouveau-nés ; une évaluation du programme Safer Births Bundle of Care en Tanzanie ; les traitements de l'anémie en Inde rurale ; et les risques d'un âge maternel plus avancé au premier accouchement sur les résultats maternels et néonatals.

1.

Les femmes enceintes comme population sentinelle pour la surveillance génomique du paludisme en République démocratique du Congo : une étude basée sur la population 

Une étude populationnelle menée en République démocratique du Congo a examiné si les femmes enceintes fréquentant les services de soins prénatals pouvaient constituer une population sentinelle efficace pour la surveillance du paludisme, notamment pour détecter les changements de sensibilité aux médicaments chez les enfants. Menée à Kinshasa, l'étude a révélé que la prévalence du paludisme était plus élevée chez les enfants (49 %) que chez les femmes enceintes (19 %), mais que les deux groupes présentaient des fréquences similaires de variants génétiques, notamment de marqueurs de résistance aux médicaments. Les femmes enceintes ne présentaient pas de fréquences plus élevées d'haplotypes résistants à la sulfadoxine-pyriméthamine, qui compromettent les traitements préventifs, et la complexité de l'infection était similaire à celle des enfants. Les résultats suggèrent que les femmes enceintes pourraient constituer une cohorte efficace pour la surveillance génomique du paludisme, offrant une alternative rentable au ciblage des enfants, tout en bénéficiant d'un diagnostic et d'un traitement précoces. Cette approche pourrait contribuer à améliorer les systèmes de surveillance dans les zones à forte prévalence du paludisme. (Mars 2025) 

2.

Variation spatiale, prévalence groupée et facteurs associés à la mortalité périnatale en Afrique subsaharienne, données issues des enquêtes démographiques et de santé 2015-2023 : une approche de régression géospatiale 

Une récente étude de régression géospatiale visait à évaluer la prévalence globale, la variation spatiale et les facteurs contribuant à la mortalité périnatale en Afrique subsaharienne (ASS). À partir de données provenant de 25 pays d'ASS, l'étude a constaté une prévalence globale de 46.63 pour 1000 15 naissances, avec des points chauds importants au Nigéria, à Madagascar, au Rwanda, au Malawi, au Burundi, en Gambie, en Ouganda, en Côte d'Ivoire, en Angola, en Éthiopie, au Burkina Faso et au Sénégal, et des points froids au Kenya, au Gabon, en Afrique du Sud, au Ghana, au Mali et en Mauritanie. L'étude a identifié des prédicteurs spatiaux significatifs de la mortalité périnatale, notamment l'absence de consultations prénatales, des intervalles intergénérationnels inférieurs à 2025 mois, les césariennes, le chômage des femmes et les ménages sans enfants. Cette recherche souligne l'importance d'améliorer les soins prénatals, la planification familiale et les opportunités d'emploi des femmes comme des priorités essentielles pour réduire la mortalité périnatale en ASS. (Mars XNUMX)

3.

Identification assistée par intelligence artificielle des malformations auriculaires du nouveau-né via une application pour smartphone 

Une étude récente a développé un modèle d'intelligence artificielle (IA) pour identifier et classer les malformations auriculaires courantes chez les nouveau-nés à partir de photos prises avec des appareils mobiles. Le modèle, entraîné sur plus de 3,800 50 images d'auricules, a été évalué avec quatre architectures dorsales différentes (ResNet121, DenseNet0.83, EfficientNet et RegNet) et des analyses comparatives avec des volontaires humains. Les résultats indiquent une précision de 0.85 à 0.94 pour la classification à six classes et de 0.98 à 50 pour la classification binaire lors de tests internes, ResNet0.74 obtenant les performances les plus constantes. La validation multicentrique a montré une précision de 0.82 à 0.79 pour la classification à six classes et de 0.86 à 2025 pour la classification normale/anormale, démontrant une forte généralisabilité, tandis que les professionnels ont surpassé les volontaires et les profanes en termes de précision. Les résultats démontrent le potentiel du modèle d'IA en tant qu'outil efficace et rentable pour le diagnostic précoce, le suivi des traitements et à des fins éducatives, répondant ainsi au besoin d'intervention rapide dans la prise en charge des malformations auriculaires. (Mars XNUMX) 

4.

Résultats d'un programme visant à réduire la mortalité liée à la naissance en Tanzanie 

Une récente étude randomisée en grappes par paliers de trois ans, menée dans 30 établissements à forte charge de travail en Tanzanie, a évalué Ensemble de soins pour des naissances plus sûres programme, qui visait à réduire la mortalité liée à la naissance grâce à une combinaison d'interventions visant à améliorer la qualité des soins. L'ensemble d'interventions comprenait une formation individuelle sur place aux compétences et des simulations d'équipe facilitées (à l'aide des scénarios Helping Babies Breathe et Helping Mothers Survive Bleeding after Birth Complete 2.0), la collecte et l'utilisation hebdomadaires de données locales pour guider l'amélioration de la qualité, soutenues par des animateurs locaux et régionaux, de nouveaux dispositifs pour surveiller le rythme cardiaque fœtal et infantile et améliorer la ventilation, et des efforts pour améliorer la durabilité et l'évolutivité de l'ensemble. L'étude a observé une réduction des taux de mortalité périnatale, de 15.3 à 12.5 décès pour 1,000 24 naissances. Alors que l'incidence des mortinaissances intrapartum est restée stable, les décès néonatals dans les 6.4 heures suivant la naissance ont diminué de 3.9 à 1,000 décès pour 26 2025 naissances. Ces résultats renforcent l’idée que les investissements dans la formation dirigée par un facilitateur, la pratique d’équipe simulée et l’utilisation régulière de données cliniques pour soutenir l’amélioration de la qualité dans les environnements à forte charge et aux ressources limitées peuvent réduire considérablement la mortalité périnatale. (XNUMX février XNUMX) 

5.

Efficacité comparative de la supplémentation thérapeutique quotidienne en micronutriments multiples et en fer-acide folique par rapport au fer-acide folique seul chez les enfants atteints d'anémie légère à modérée en Inde rurale : un essai contrôlé randomisé ouvert   

Un récent essai contrôlé randomisé ouvert mené dans l'Haryana, en Inde, a évalué les effets d'une supplémentation en fer et acide folique, avec et sans micronutriments multiples, sur l'anémie légère à modérée chez les enfants âgés de 6 à 59 mois. Malgré la supplémentation en micronutriments supplémentaires, les résultats n'ont montré aucune différence significative en termes de concentration d'hémoglobine ni de taux de guérison entre les deux groupes après 90 jours. Les deux groupes ont présenté des taux de guérison similaires : 80 % des enfants du groupe fer et acide folique plus micronutriments et 79 % du groupe fer et acide folique seul ont été guéris. L'étude a conclu que l'ajout de micronutriments multiples à la supplémentation en fer et acide folique n'apportait pas de bénéfices supplémentaires, ce qui suggère qu'une meilleure observance du traitement par fer et acide folique seul pourrait être une stratégie efficace pour traiter l'anémie légère à modérée chez les jeunes enfants. (Mars 2025) 

6.

Résultats maternels et néonatals à l'accouchement chez les femmes nullipares d'âge maternel avancé 

Une nouvelle étude publiée dans BMC Pregnancy and Childbirth examine les issues maternelles et néonatales chez les femmes nullipares d'âge maternel avancé (AMA). Cette recherche, qui a analysé les données de 44,295 35 femmes, a révélé que celles âgées de 11 ans et plus étaient significativement plus susceptibles de subir une césarienne, souvent à leur demande, que les femmes plus jeunes. Il est intéressant de noter que l'AMA n'augmentait pas le risque d'hémorragie du post-partum et était associée à une diminution du nombre d'accouchements instrumentaux et de déchirures du troisième et du quatrième degré. Cependant, l'étude a mis en évidence un risque accru de mort fœtale intra-utérine chez les femmes atteintes d'AMA. Ces résultats suggèrent que la prise en charge obstétricale des patientes atteintes d'AMA devrait être individualisée, en privilégiant la prise de décision partagée afin de limiter les risques. (2025 mars XNUMX)